jeudi 14 novembre 2013

Pendant ce temps, à Gyeongju

Gyeongju Bulguk-sa Andong
Lundi 11 novembre 2013

Nous avons tenu notre promesse de nous lever tôt. Petit-déjeuner frugal avec ce qu'on a trouvé dans la cuisine commune, en l'occurrence des toasts, mais pas possible de se faire les œufs qui nous attendaient dans le réfrigérateur pour cause de pénurie de gaz. Nous avons mangé comme nous avons dormi, c'est-à-dire par terre, en rajoutant une petite table au raz du sol.
Il faisait un peu moins froid que la veille au soir, grâce au soleil. Nous avons pris le bus pour Bulguk-sa, un trajet de 15-20 minutes en passant par la campagne et des îlots de constructions modernes. Pendant une heure environ, nous avons exploré à pied le complexe religieux en écoutant les moines chanter leurs litanies devant les autels et en admirant l'architecture du site en prenant soin de marcher au soleil pour maintenir une température corporelle tolérable. L'endroit dégagerait une sérénité certaine s'il n'était pas envahi de groupes d'enfants dissipés. On se demande comment les moines réussissent à entrer en contemplation avec tout ce raffut.

Après avoir fait le tour du temple, malgré la faim, le froid et les lèvres gercées, nous avons entrepris de grimper jusqu'à Seokguram, un autre site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, pour son Bouddha géant dans une grotte. La montée, bien qu'épuisante, était très belle. Sous les arbres parés de leurs couleurs automnales on croise de nombreux Coréens de tous âges équipés du matériel de randonnée dernier cri. Il a fallu une quarantaine de minutes pour parvenir au parking du site. María a beaucoup souffert de la montée mais nous nous sommes récompensés en buvant un chocolat chaud délivré par une machine prévue à cet effet et en sonnant une grosse cloche pour le plaisir de la vibration. 4 000 wons et une centaines de mètres plus loin, nous avons pu voir Seokguram, très décevant. On passe à travers un échafaudage pour cause de travaux et on admire le Bouddha derrière une vitre sans être autorisé à prendre de photos. Ça ne vaut pas le prix qu'on a payé ni la grosse marche. Pour le retour, nous avons pris un bus qui nous a ramenés au parking du Bulguk-sa, puis nous avons repris le bus pour le centre-ville Gyeongju. Là, à 14 heures passées, il était grand temps de manger et après un échec, nous avons trouvé un restaurant japonais où nous étions seuls (comme souvent) et où nous avons mangé un repas excellent et salvateur qui nous a requinqués et réchauffés.
Pour finir avec Gyeongju, nous avons visité le parc des tumuli, gros monticules de terre servant de tombes à des rois du 2e siècle de notre ère. La balade dans le parc au soleil était très agréable. Puis nous sommes allés jeter un coup d’œil au plus ancien observatoire de l'Asie de l'Est (pas grand chose à voir sinon un tas de pierres, en gros) et enfin nous sommes rentrés à la maison d'hôtes récupérer nos affaires et partir à la gare routière. Là, j'ai pu commencer à préparer des cartes postales que j'ai achetées à Bulguk-sa. Les premières cartes postales que je vois depuis deux semaines!
Le trajet pour Andong a duré 3 heures que je n'ai pas vu passer pour la bonne raison que j'ai profité des confortables sièges inclinables pour dormir. J'ai rarement aussi bien dormi dans un bus. Pour ça, les Coréens sont fortiches, avec des bus qui ne payent pas de mine mais qui sont ponctuels, fréquents, pratiques, confortables et pas bondés. Nous sommes arrivés tard et la gare routière d'Andong est assez éloignée du centre. Le bus qui nous a amenés dans le centre s'est rempli à quelques arrêts de là où nous devions descendre, or comme nous ne savions pas où descendre, on a bien failli louper notre arrêt. Il ne fait pas du tout plus chaud à Andong : mon téléphone indique -1 °C. Quand je pense qu'il y a moins d'une semaine, à deux heures de route d'ici, je sortais de l'hôtel en t-shirt! On s'est trouvé un hôtel très class et pas trop cher et nous sommes ressortis manger. Dans les rues glaciales, à 23h un lundi, il n'y a pas grand chose d'ouvert à Andong et pourtant, dans le premier resto où il y avait de la lumière, on nous a accueillis avec amabilité et on nous a servi un excellent et extrêmement copieux poulet préparé avec des nouilles de patate douce, l'un des aliments que je convoite le plus dans ce pays. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à finir. Le jeune serveur nous a bien proposé de prendre le reste à emporter mais qu'en aurions-nous fait (à part le laisser pourrir dans nos sacs à dos) ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire