lundi 2 décembre 2013

Pendant ce temps, au Yakcheon-sa

Sud de Jeju
21 novembre 2013

Il n'est pas encore tout à fait 20 heures et je suis déjà dans ce qui me sert de lit. Dans ma chambre, très vaste, je n'ai ni chaise, ni table, ni lit. J'ai profité du fait que je ne partage pas cette chambre avec d'autres pensionnaires pour superposer plusieurs couvertures épaisses afin que la nuit soit moins dure. Ma cellule, avec ses cloisons et son plafond en lamelles de bois, ressemble à un sauna, mais elle n'est pas encore chauffée. On m'a promis que sous le lino, l'ondol – le plancher chauffant – serait mis en route à partir de 23 heures. Il n'y a pas de connexion internet. Mon ordinateur vient de trouver un réseau, auquel il s'est connecté, mais le lien avec le reste du monde a été perdu presqu'aussitôt.

Je ne suis pas en Corée du Nord. Je ne suis pas en prison non plus. Je suis toujours sur l'île de Jeju, dans un temple bouddhiste qui propose des formules d'hébergement pour touristes fauchés, visiteurs en quête de spiritualité et curieux comme moi.

Si cela n'avait tenu qu'à moi, j'aurais fait fi de cette occasion qui s'offrait mais il se trouve que je voyage avec une jeune femme qui s'intéresse à la spiritualité des moines bouddhistes et qui tenait absolument à être hébergée dans un temple pendant notre voyage en Corée du Sud. Moi, pas franchement enthousiaste mais intéressé par l'expérience, j'ai accepté de la suivre, pour voir.

Nous avions rendez-vous à 16 heures au temple de Yakcheon-sa, à 20 minutes en bus de Seogwipo, où nous avons passé la nuit précédente, ce qui, en théorie, nous laissait une bonne marge pour faire du tourisme le matin. De fait, la marge a été réduite parce que nous avons traîné jusqu'à midi et, de toute façon, tout ce qui est intéressant à voir se trouve loin de Seogwipo, en particulier dans l'autre direction. Nous avons quand même trouvé dans le guide une zone proche de Yakcheon-sa qui avait deux ou trois sites dignes d'intérêt, comme des musées, une chute d'eau, des colonnes de lave au bord de la mer, un jardin botanique, etc. Nous n'avons rien vu de tout cela.

Nous sommes arrivés tôt au temple pour confier nos valises jusqu'à 16 heures, puis nous avons longé à pied la route côtière en espérant trouver un endroit où prendre un bon repas, pensant que notre repas du soir au temple serait bien frugal. Il n'y avait pas grand chose le long de cette route et nous avons décidé de ne pas faire les difficiles, c'est pourquoi nous sommes rentrés dans le premier restaurant que nous avons rencontré. On y servait du porc – blanc ou noir – grillé devant nous au barbecue. Le repas a pris du temps et il nous en est resté peu pour découvrir le coin. Nous avons marché un peu plus loin, passant un musée de la culture africaine, de nombreux complexes hôteliers, un centre de conférences, des vergers de mandariniers et des piments étalés sur le trottoir pour sécher au soleil. Tout ce que nous avons eu le temps de voir, c'est les colonnes hexagonales de lave au bord de la mer, mais de loin seulement, car nous ne voulions pas partir du mauvais pied avec les moines en arrivant en retard.
Au temple, un moine sympathique et maîtrisant assez bien l'anglais nous a montré nos chambres (voir la description plus haut) et le vestiaire où trouver des vêtements adaptés à la vie au temple à nôtre taille. Il nous a indiqué la direction des toilettes et nous a donné rendez-vous une heure plus tard, à 17h30, au réfectoire pour le diner, sans plus d'explications. Assommé par le soleil, le vent, le cochon d'à midi et la marche, j'ai fait une sieste éclair dans ma cellule avant de me rendre à la cantine.

Dans ma chambre, une affiche accrochée en évidence – oui, on ne voit qu'elle, étant donné le dépouillement de la pièce – donne aimablement quelques conseils sur la vie dans un temple. La règle générale c'est qu'il faut être calme et manifester sa paix intérieure à tout moment. Il faut saluer les gens qu'on croise dans les locaux, il faut être propre et discret. Cela s'applique aussi aux repas pris en commun, qu'il est interdit de manquer : chacun est tenu de manger en silence, de ne pas parler pour ne rien dire, de s'abstenir de faire des bruits de bouche en mangeant et même de faire tinter les couverts. Une atmosphère propre à la réflexion sur la bénédiction que représente un repas chaud trois fois par jour, m'imaginais-je.

Nous étions les seuls touristes à la cantine vêtus de nos habits de temple roses. Les gens sur place étaient aimables et nous ont invités à nous servir. J'ai délicatement déposé dans mon assiette de petites portions de riz et de légumes, ne souhaitant pas dévoiler tout de suite que, dans la vie civile, je suis un goinfre. De toute façon nous avions déjà pris un gros repas presque en milieu d'après-midi et nous n'avions pas très faim. Nous nous sommes installés autour d'une table ronde avec d'autres gens – des hommes surtout, mais aussi des femmes – qui n'étaient pas des moines, peut-être des gens qui travaillent sur place. Ils n'étaient certes pas bien bavard mais ils y allaient de bon cœur avec les bruits de bouche et les tintements de couverts. Tout le monde s'était servi de grosses portions de nourriture et se bâfrait bruyamment sans aucun égard pour les règles que nous avons vues dans nos chambres. Là-dessus deux femmes se sont installées pour manger en tapant la conversation avec les moines sans se soucier le moins du monde du niveau sonore. María et moi échangions des regards interloqués, car nous avions bien lu les mêmes règles.

Toujours est-il que ce qu'il y avait à manger était très bon. Pas de viande (mis à part les pucerons sur le chou), seulement légumes, patate douce, kimchi, soupe de légumes, pousses de soja et pâte de soja et de piment pour donner du goût. L'homme qui nous a invités à nous servir au « buffet » s'était concocté avec les aliments mis à disposition un bibimbap (riz mélangé) dans un bol. D'autres roulaient les différents légumes et le riz avec un peu de pâte de soja épicée dans une feuille de chou. Les gens – les femmes surtout – nous souriaient et nous saluaient. Il y avait assez peu de monde dans le réfectoire, une quinzaine de personnes tout au plus. On nous faisait des signes de manger le chou en le trempant dans la pâte de soja épicée. Je n'avais pas vu ça encore en Corée mais ici tout le monde semblait le faire. Chacun mange à son rythme la quantité qu'il souhaite. On peut se resservir tant qu'on veut. Quand on a fini, on quitte la table et on va laver sa vaisselle dans les éviers prévus à cet effet. Certains font une prière avant de quitter la table, mais pas tous. Finalement ce n'est pas du tout contraignant.

Le moine qui nous avait accueillis plus tôt est venu nous voir à notre table pour nous dire de nous rendre au bâtiment principal, la grande salle du Bouddha, à 19 heures, quand on entendrait la grosse cloche. Celle-ci a retenti bien avant, à 18h30, alors que nous venions tout juste de braver le froid dans nos habits de temple pour aller visiter ladite salle. L'architecture religieuse locale, même si je la trouve toujours très belle, ne me surprend plus. J'ai vu des tas d'autres temples pendant le voyage et s'il y a quelques variations, notamment en termes de taille, un temple ressemble à un autre. Aujourd'hui, en faisant le tour librement à l'intérieur de la salle de prière, étant autorisé à monter aux étages, je me suis dit que si les toits des temples n'étaient pas si asiatiques, l'architecture coréenne passerait quasiment inaperçue au milieu des alpages parmi les chalets : beaucoup de bois, des motifs laqués, colorés, riches et fleuris. Je n'aurais pas été choqué outre mesure de voir une horloge coucou derrière le Bouddha.

Comme dans une mosquée, on marche pieds nus à l'intérieur des pièces. J'aime ce principe. On se sent chez soi. Pendant que nous visitions, une des dames qui mangeait avec nous s'occupait de ranger la pièce avant la prière du soir. Elle ramassait des paquets de riz posés sur l'autel. J'ai vu ces paquets de riz à l'entrée de la salle : ils indiquent qu'il s'agit d'offrandes de riz au Bouddha. Dans la première partie de la salle, juste après l'entrée, sous la galerie du premier étage pendent des lanternes auxquelles sont suspendus des mots, en chinois et en coréen. Je ne comprends pas mais c'est très joli. La partie principale de la salle de prière est très haute. J'imagine que le concept de grandeur devant le sacré est perçu de la même manière dans un temple bouddhiste que dans une cathédrale. Le Bouddha doré qui trône au centre de l'autel est imposant. Les dragons enroulés autour des piliers et tendant une lampe au Bouddha sont aussi assez impressionnants.

Quand nous sommes revenus pour la prière, nous ne savions pas vraiment quoi faire. Notre moine de contact, dont nous ne connaissons pas le nom, nous a donné un horaire en coréen. Nous ne comprenons rien mais nous savons qu'il faut être debout demain à 4h30. Il nous explique que c'est pour la prière (du matin). Pendant la prière (du soir), un des hommes qui mangeait à notre table a posé deux tapis destinés aux génuflexions devant le Bouddha. On nous a dit de venir mais on nous a donné aucune explication sur ce qu'on attendait de nous. Ceci dit je crois qu'on n'attend rien de nous. Ce n'est pas ici que nous allons explorer la spiritualité. Nous sommes simplement hébergés dans un temple avec la possibilité d'observer la vie d'un temple. Nous n'en saurons probablement pas plus sur le bouddhisme, nous devons nous contenter d'observer, ce qui me convient parfaitement pour l'heure au moment des prières. De notre poste un peu en retrait, nous étions au premières loges pour voir les moines en ligne devant le Bouddha, passant de la position debout à la position à genoux et inversement. Puis un moine entonne un chant que le monsieur à côté de moi suivait en chantant lui-même avec ferveur. Nous sommes restés debout un moment pour ne pas manquer de respect aux croyants, mais ayant compris que personne ne se souciait de notre présence, je me suis assis en tailleur sur mon tapis et j'ai écouté le chant, qui était rythmé par les coups de percussion creuse. À la fin de la psalmodie, tout le monde s'est assis confortablement à sa place et le silence s'est fait. Moment de méditation, je suppose.

Je suis resté quelques minutes pour prendre des photos. La plupart des gens sont partis, sauf un moine resté réciter des prières chantées. Il n'y a plus rien à faire à 19h30 à Yakcheon-sa, sauf dormir ou raconter sa journée à son ordinateur si on en a un.

Jeju - Séoul
22 novembre 2013

Le bon côté d'un séjour en temple, c'est qu'on est obligé d'adopter un rythme plus sain. On se couche tôt, on se repose tant bien que mal sur le lit de fortune – qui n'est traditionnellement pas un lit de fortune pour les Coréens – pendant la nuit, on mange de bons légumes du jardin, on se promène, on médite – ou du moins on réfléchit –, on ne boit pas d'alcool. Bref, on s'emmerde un peu. Mais au moins on reprend des forces.

À 4h30 du matin, le moine de service fait retentir la grosse cloche, qui signale l'appel à la prière dans la grande salle du Bouddha. J'avais quand même mis mon réveil un quart d'heure avant pour ne pas louper le moment phare de la matinée. La nuit est fraîche à Jeju en novembre et on ne s'attarde pas dehors pour monter à la grande salle. Nous sommes arrivés juste au moment du début de la prière. Personne ne se préoccupait de savoir si nous étions là ou pas. Nous nous sommes installés discrètement et avons suivi les bouddhiques matines sagement en tailleur depuis le milieu de la salle. La célébration s'est déroulée, d'après mon observation, selon le même schéma que la veille – prière chantée, lecture, méditation –, le tout en une demi-heure. Le chant était cependant différent, me semble-t-il, par ailleurs accompagné par les voix des femmes présentes à la célébration, qui n'y assistaient pas la veille.

Il était tôt et il faisait froid. Pas question d'aller gambader dans la forêt (surtout que les arbres sont le terrain de chasse de fort belles mais énormes araignées qui tissent des toiles de parfois plusieurs mètres de diamètre), ni d'aller marcher sur la plage (qui n'est accessible que par un chemin dangereusement praticable de nuit), et puis en fin de compte la nuit avait été relativement courte, donc avant l'heure du petit-déjeuner, à 6h30, il nous restait une heure et demie que nous pouvions aisément mettre à profit pour finir la nuit. Sans grand succès toutefois.

Le petit-déjeuner était, comme la veille, constitué de riz et de légumes, ainsi que d'un bouillon de tofu. J'ai voulu me faire un bibimbap et, pour ce faire, il fallait que je rajoute la pâte de soja épicée, mais elle était n'était pas présentée. Je me suis servi d'une pâte qui était dans un bol recouvert d'une assiette, suscitant les hauts-cris d'une des pensionnaires, qui me l'a enlevée du bol pour la mettre dans un plat séparé, me faisant des signes que j'ai compris comme signifiant « ce n'est pas bon, c'est trop épicé, c'est pas un truc qui se mange le matin, jeune ignorant occidental, si sympathique de naïveté ». Souhaitant néanmoins assaisonner mon bibimbap, j'ai remis la sauce dans mon bol et ai mélangé le tout. C'était certes épicé mais bon quand même. À la fin du repas, une des personnes qui faisait des « slurps » et des « miaks miaks » avec sa bouche, accompagnés de « tocs » et « dings » avec ses couverts est venu me montrer deux bols, l'un rempli de sauce piquante et l'autre de pâte de soja, m'expliquant dans son idiome et avec des gestes qu'il faut les mélanger pour créer l'assaisonnement du bibimbap.

À la fin de son petit-déjeuner, un moine vaguement anglophone est venu nous dire que notre prochain rendez-vous – cérémonie du thé et enfilage de perles – était fixé à 9 heures. Comme précédemment, il faisait encore trop froid et trop nuit pour enfiler des vêtements civils et aller gambader dans la campagne, donc nous sommes allés nous recoucher. La sonnerie du réveil m'a tiré d'un sommeil profond. J'avais prévu un peu de marge pour prendre une douche, mais personne ne m'avait dit où se trouvent les douches, et du reste je n'avais pas de serviette. Notre moine de contact est venu frapper aux portes un peu avant 9 heures pour nous proposer une promenade au bord de la plage. Un peu endormis, nous l'avons suivi hors du temple affublés de nos frocs roses et de nos chaussures de marche pour descendre à la mer. Nous avons longé la route principale quelques mètres puis le petit ruisseau qui passe en contrebas du temple en marchant sur de grosses pierres et en évitant les détritus, jusqu'à la mer. Là, le moine a choisi trois pierres proches d'une chute d'eau sur lesquelles il nous a priés de nous asseoir. Là, réchauffés par le soleil qui se levait au dessus de l'horizon et bercés par le bruit de l'eau qui coulait, nous avons été initiés à la prière bouddhiste, en se souhaitant une vie libre et heureuse, en souhaitant ensuite à toute créature sur terre une vie libre et heureuse et en souhaitant à notre famille et nos amis une vie libre et heureuse. Après toute une soirée et une matinée quasiment livrés à nous mêmes sans bien savoir quoi faire, le contact prolongé avec ce sympathique moine était bienvenu, surtout dans des conditions aussi plaisantes. Nous avons aperçu de loin une des célèbres plongeuses de l'île de Jeju. Il nous a parlé de sa religion et de sa vie monastique, nous avons pu parler de nos vies respectives. Après la séance de méditation, séance photos, puis nous sommes rentrés par les vergers de mandarines au temple, où il a préparé du thé vert de Chine que nous avons dégusté ensemble en poursuivant la conversation. Il nous a appris son nom de moine, Dong-kwa, expliquant qu'il était autrefois banquier et qu'il menait une vie effrénée à Séoul, où il buvait beaucoup avec ses amis. Il ne s'est pas étalé sur le sujet mais j'ai eu l'impression que sa conversion à la vie monastique est une forme de repentance de sa vie passée. Aujourd'hui, il mène une vie simple rythmée autour de la prière et des repas. Comme tout Sud-Coréen qui se respecte, néanmoins, il ne se départit pas de son téléphone intelligent, qu'il consulte régulièrement, il est connecté à Facebook et a des amis dans le monde entier. C'était une petite déception d'apprendre que les moines bouddhistes vivent finalement comme tout le monde mais c'est aussi ce qui les rend plus proches du commun des mortels.

Notre ami le moine nous a montré comment réaliser un rosaire bouddhiste constitué de 108 perles, puis il nous est resté juste un peu de temps pour faire une dernière série de photos du temple avant de prendre un dernier repas à midi – un peu toujours le même menu mais cette fois avec en sus des nouilles de patate douce que j'adore.
Nous avons repris nos habits civils et avons débattu un moment de l'opportunité de s'arrêter visiter encore un quelconque site sur l'île. Nous avons jugé plus raisonnable de se contenter d'aller à l'aéroport, d'enregistrer nos bagages et d'attendre là. Le temps est passé très vite à l'aéroport et quasiment avant qu'on s'en rende compte, nous étions déjà de retour à Gimpo par le vol de Korean Air. J'ai remarqué que la capillarité des hôtesses de l'air de la Korean semblait être normalisée. Dans ce vol-ci, toutes les femmes portaient leurs cheveux longs en chignon tenu par une barrette bleu ciel en forme de ruban croisé. Au vol aller, il y avait des hôtesses qui portaient le chignon mais les autres arboraient toutes une coiffure années 60 comme la mère de Boule, de Boule et Bill. María me dit que c'est le style coréen en général mais moi je pense que c'est un effort de standardisation de la part de la compagnie aérienne.
Arrivés à Séoul, pas le temps de traîner : il faut que nous exploitions au maximum notre dernier « Friday on fire » en Corée du Sud et à Séoul en bonne compagnie. Nous avons regagné nos pénates séoulots au V Mansion, vite réorganisé nos valises en vue du grand départ du lendemain, pris une douche puis nous sommes allés retrouver nos collègues et leurs amis pour aller manger dans un marché où de nombreux étals servent des choses grillées et frites, et boire du soju pour marquer notre départ. Après un repas joyeux assis sur des bancs chauffés au milieu de la foule, nous sommes revenus à Sangsu pour trouver un endroit où pousser à nouveau la chansonnette. Lim, une amie coréenne de Mena qui nous accompagnait pour la soirée, nous a emmenés dans un bon karaoké. Les prix semblaient raisonnables mais heureusement nous nous sommes rendu compte qu'ils ne servaient pas d'alcool. Nous avons vite pris le parti de revenir dans le karaoké où nous étions allés le week-end précédent. Nous étions plusieurs à devoir nous lever tôt le lendemain pour partir prendre l'avion mais je voulais continuer à m'amuser. La raison l'a emporté et ce n'est qu'au moment de payer que je me suis rendu compte qu'il était déjà 4 heures du matin. Et maintenant (le lendemain) je le paye. Arrivés à l'auberge, nous avons eu la surprise de voir notre ami coréano-irlando-je-jure-en-espagnol qui faisait une fête bien arrosée avec quelques amis et un Allemand qui, lui, peut-être, aurait voulu dormir et qui avait l'air un peu paumé. Ils nous ont proposé de nous joindre à eux mais là non, quand même, faut pas déconner.

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