samedi 7 décembre 2013

Pendant ce temps, à Pékin

Séoul – Pékin
23 novembre 2013

Le réveil a été dur comme peut l'être un réveil après trois heures de sommeil et une nuit arrosée. Mais tout était déjà prêt il n'y avait quasiment plus qu'à partir. J'ai pris une dernière fois une maudite douche sans pression avec de brusques changements de température – spécialité de V Mansion – pour ne pas trop incommoder mon futur et éventuel voisin d'avion puis nous nous sommes mis en route, laissant Seamus (comme se faisait appeler le gardien de V Mansion) ronfler sur le canapé.
En route vers l'aéroport, pendant un transfert dans le métro, nous avons vu Mena qui, lui aussi, partait à peu près à la même heure que moi. María partait un peu plus tard mais elle m'accompagnait pour ne pas se perdre dans le métro et pour être tranquille à l'aéroport bien à l'avance. Moi en revanche je suis arrivé juste à temps pour attraper mon vol. J'ai profité de l'Internet gratuit et libre de l'aéroport pour faire des vérifications de dernière minute sur le meilleur moyen de contourner les restrictions qui s'appliquent à l'Internet en Chine puis j'ai embarqué en ne manquant pas de dire au revoir à María, qui m'a supporté pendant presque un mois. Félicitations à elle et merci pour la bonne compagnie. Mieux vaut voyager seul que mal accompagné, mais bien accompagné c'est encore mieux.

Pendant le vol, j'ai eu la bénédiction d'avoir un Chinois envahissant à côté de moi. C'est limite s'il ne dormait pas sur moi. En tout cas l'accoudoir du milieu, c'était le sien, surtout quand il voulait me parler, ou quand il aspirait ses nouilles au poulet. Il était sympa mais je n'étais pas d'humeur à parler. Je dois dire que j'appréhendais un peu l'arrivée en Chine. Après un mois intense à profiter d'un pays développé propre, aux mœurs douces, je n'ai pas eu le temps de me préparer à ce que j'imaginais être une ville chaotique, surpeuplée, bruyante, sale, avec des gens brusques qui crachent partout. Mais la transition s'est faite en douceur, par un aéroport moderne sans files d'attente, où tout est clairement indiqué en anglais. La douanière m'a dévisagé un moment en comparant ma trogne à la photo sur mon passeport – qui date de quand j'étais rasé – et elle m'a demandé avec circonspection quel était mon nom complet. Paris, Jean-Michel, que je lui réponds, conformément à ce que j'avais inscrit dans la fiche d'entrée. Mais elle voyait que j'avais un nom à rallonge sur mon passeport. « Et Christophe, Charles », demanda-t-elle en massacrant mes deuxième et troisième prénoms. Ah ben oui, c'est moi aussi, que je lui réponds. Elle a hésité encore deux secondes avant d'apposer le tampon, puis schlak ! j'étais admis en Chine.
Je ne savais pas du tout comment me rendre à l'adresse de mon hôtel. J'avais le coordonnées sur mon téléphone avec un bout de carte, mais je ne savais pas à quelle station de métro descendre. Je suis quand même monté dans le train express pour le centre-ville ce qui me semblait une chose raisonnable à faire , un peu dans les vapes, le cerveau à moitié éteint, en me disant que je trouverais bien un moyen. Le temps était clair et il avait l'air de faire bon à l'extérieur. Dans une certaine mesure le paysage me rappelait la Russie : grands ensembles d'immeubles, forêts de bouleaux, peu de relief, petites routes pour mener aux habitations, usines. Puis le train s'est engouffré dans un tunnel et en ressortant nous étions en ville : Pékin et son smog. C'est alors que mon cerveau s'est mis en route, j'ai sorti la carte fournie par Lonely Planet, les indications de mon petit plan sur mon téléphone, j'ai recoupé les informations et tout fut d'un seul coup très clair. Pof, pof, arrivée au terminus du train express de l'aéroport, changement pour la ligne 2 du métro (style soviétique pauvre : grande halle avec quai central, piliers simples recouverts de carreaux appartenant normalement à une salle de bains), direction un truc en chinois, sortie à Qianmen et voilà ! Y'a plus qu'a trouver la ruelle.

En sortant de la rame de métro, j'avais aperçu un Occidental habillé comme un clodo avec des chaussures qui avaient l'air d'avoir traversé le désert, avec pour tout bagage un sac plastique. Je me suis demandé ce qu'il faisait là. Bon, peut-être un ancien banquier venu travailler en Chine qui est devenu fou, ou un truc du style. Une curiosité locale quoi. Bon, je me concentre à nouveau sur mon hôtel. Je sors du métro, je croise la foule qui se presse pour rentrer et qui doit passer au scanner tous les sacs, bagages, etc., je descends et remonte avec ma valise trois séries d'escaliers pour pouvoir traverser les rues en toute sécurité. Je consulte mon plan en bon touriste paumé que je suis et je me lance le long de l'avenue. Je marche pendant cinq minutes avant de me rendre compte que je ne devrais pas être là. La bonne nouvelle, c'est que j'ai vu la place Tien An Men. La mauvaise, c'est que je suis parti dans la mauvaise direction. C'est alors que mon clodo occidental vient marcher près de moi pour me demander en anglais si je ne suis pas perdu. Je lui dit que c'est bon, que j'ai retrouvé mes sens et que je suis désormais sur la bonne voie. Puis nous avons commencé à parler, je lui ai dit que j'étais désorienté parce que je venais d'arriver. Lui m'a dit qu'il était arrivé il y a deux jours de Mongolie et qu'il cherchait une banque. De Mongolie? Et tu es arrivé comment, lui ai-je demandé. À pied. Ce mec a 23 ans et fait le tour du monde à pied. Ses chaussures ont effectivement traversé le désert. Il est parti d'Italie il y a presque deux ans, a traversé l'Europe et le Caucase, l'Asie centrale, l'ouest de la Chine et la Mongolie pour arriver à Pékin. Après, il va marcher deux semaines jusqu'à la côte chinoise, prendre un bateau pour la Corée, traverser la péninsule, prendre un bateau pour le Japon, traverser le Japon, trouver un bateau pour les États-Unis, faire coucou à ses parents dans le Minnesota et continuer sa route jusqu'à l'Italie. Pour traverser l'Atlantique, il avait embarqué sur un voilier à destination des Pays-Bas qui a été percuté par une baleine. L'équipage a été sauvé par un cargo, ce qui les a amenés en Italie. Ce type est mon héros. Il est le voyageur que je voudrais être. Ses amis lui ont créé une page Facebook pour l'encourager et suivre ses déplacements : Andrew's great adventures. Il m'a accompagné jusqu'à mon hôtel, paumé dans un hutong, une ruelle animée du centre-ville de Pékin, à proximité de la belle rue Qianmen, piétonne et bordée de beaux bâtiments de type un peu européen datant du 19e siècle.
J'aurais voulu payer à boire à Andrew, mais il fallait absolument que je trouve un endroit pour faire ma lessive (je suppose qu'il n'a pas les mêmes priorités) et que je me repose. Nous nous sommes quittés là, mais je suis vaguement en contact avec lui par sa page Facebook (https://www.facebook.com/AndrewSiess?fref=ts). L'hôtel est charmant, dans une maison traditionnelle à cour carrée, où j'occupe une chambre petite mais confortable donnant sur la cour. La douche est dans les toilettes mais j'ai enfin une grande serviette pour me sécher, et non pas un de ces petits bouts de tissus ridicules qu'on nous prête dans les hôtels coréens. Une réceptionniste m'a montré où je pouvais faire ma lessive, chez une tailleuse en fait, dans ma ruelle. Je lui ai confié mes affaires sales de deux semaines, qu'elle a méticuleusement sorties – slips et chaussettes compris – pour compter le nombre d'articles et me faire le devis. Nous avions du mal à nous comprendre mais devant mon tas de sous-vêtements malodorants et colorés, j'ai saisi que cela me coûterait 15 euros et que je pourrais venir récupérer le tout le lendemain à 16 heures.

Je suis retourné dans ma chambre publier un billet pour mon blog, ce qui m'a pris une bonne partie de la soirée, pour vous, mes nombreux fans. Un peu avant 22 heures, je suis sorti chercher à manger dans les ruelles alentours. Beaucoup de néons, de restaurants, de vendeurs ambulants. Des rabatteurs, des magasins de bonbons chinois très colorés. J'ai commencé par faire un tour du quartier en remontant l'avenue piétonne Qianmen, déjà plus très animée. J'ai voulu rentrer dans un resto réputé où on sert un excellent canard rôti, mais la fille de la réception m'a dit la bouche pleine de biscuit qu'ils fermaient à 20 heures. Soit, c'est pas les restos qui manquent. La Chine, c'est un peu le plus grand restaurant chinois du monde. Il y en a partout. Mon choix s'est porté sur un grand resto plein de Chinois avec de belles photos de beaux plats. J'ai commandé un plat de raviolis (pas mal) et un poisson aux haricots rouges, plein de saveurs mais baignant dans un peu trop d'huile et très difficile à manger. Le tout pour 9 euros. Dernier petit tour avant de rentrer à l'hôtel, mais pas longtemps parce que les nuits pékinoises sont fraîches et que, bien qu'il fût encore tôt, l'ambiance retombait déjà. On croise pas mal d'Occidentaux. À l'hôtel, bien au chaud, je me suis quasiment endormi sur mon ordinateur.
Pékin
24 novembre 2013

Sur les conseils de mon envahissant voisin d'avion, j'avais décidé de me lever tôt et partir visiter aujourd'hui la grande Muraille. Et puis avant de me coucher, prenant pleinement conscience que je n'avais dormi que trois heures la veille, je me suis dit qu'il serait quand même préférable de dormir un peu pour récupérer. J'ai donc fait la grasse matinée, fait une publication sur mon blog puis j'ai pointé le nez hors de l'hôtel vers midi. 
 
Je me suis baladé quelques minutes dans mon quartier, ai acheté des timbres à la poste (dans ce beau pays communiste, paradis des travailleurs, la poste est ouverte le dimanche, donc) à un prix raisonnable (environ le dixième de ce que me proposait la vendeuse de cartes postales la veille, qui m'a même proposé une réduction, ce que j'avais trouvé louche, à juste titre), puis je suis allé trouver un restaurant de raviolis à proximité recommandé par le Lonely Planet. Personne ne pouvait m'expliquer avec précision en anglais quels étaient les prix et la quantité de ce qui était indiqué dans le menu alors j'ai commandé deux portions de raviolis, ce qui s'est avéré une quantité audacieuse pour l'extensibilité de ma paroi stomacale. Qu'à cela ne tienne, c'est pas tous les jours qu'on mange dans un restaurant qui a nourri les grands de ce monde à Davos (je l'ai vu dans une vidéo de propagande qu'ils diffusaient). Si les raviolis étaient frais et bien assaisonnés, la note en revanche fut salée.
Après le repas je suis retourné me mêler à la foule des hutongs puis je suis allé voir la fameuse place Tian An Men, sur laquelle on ne pénètre que par des passages souterrains où il faut montrer patte blanche, comme à chaque fois qu'on prend le métro : passage des sacs au scanner et éventuellement palpation corporelle superficielle (et pas du tout érotique). J'ai pu admirer sur la place les plus grandioses monuments et bâtiments de style mastodonto-communiste et avancer vers l'entrée de la Cité interdite et son portrait de Mao suspendu au-dessus, qui était pour moi l'image la plus familière de Pékin avant d'y venir.

La dame du pressing m'avait dit la veille que je pourrais venir chercher mes affaires propres à 16 heures. J'ai estimé que cela voulait dire « à partir de 16 heures » et après un moment d'hésitation, je me suis engouffré dans le métro pour me rendre à un grand marché d'électronique pour tenter d'y trouver l'objectif pour mon appareil photo que je n'ai jamais reçu après l'avoir commandé sur Internet. Dans un immeuble d'au moins 11 étages (on m'a emmené au 11e mais il y en avait plus), on peut trouver toutes sortes de gadgets – téléphones, jeux, appareils photos – mais je n'ai pas aimé la méthode pressante qu'avaient les vendeurs pour faire venir le client chez eux. J'ai quand même demandé des renseignements, on m'a emmené voir quelqu'un qui parlait anglais mais finalement je suis reparti bredouille parce que je ne savais pas trop comment m'y prendre pour trouver l'article qui m'intéressait à bon prix. On me proposait l'objectif que je voulais au prix européen. J'ai essayé de marchander mais la vendeuse ne semblait pas vouloir jouer à ce jeu-là, alors que je pensais que c'était la règle. Au prix que j'ai proposé, elle m'a présenté un autre objectif, moins performant, du coup j'ai décidé de partir, malgré son air offusqué. « No buy today? » « No buy, sorry ».

Je suis rentré dans mon quartier chercher mes affaires propres chez la tailleuse/laveuse/buandeuse. Ravi d'avoir des affaires sensiblement moins odorantes. Je suis resté un petit moment dans ma chambre d'hôtel pour m'occuper de mon blog et me préparer pour la soirée, puis je suis parti manger une bonne soupe de nouilles maison au bœuf dans mon quartier avant d'aller au rendez-vous avec les responsables de YPT, l'agence de voyages avec laquelle je pars en Corée du Nord, pour rencontrer d'autres participants au voyage et nos guides occidentaux dans un contexte informel.

Il y a toutes sortes de nationalités dans notre groupe, quelques Européens, des Américains, un Québécois, des Australiens. Peu de filles, en revanche, et la moyenne d'âge est assez basse. Mais peut-être était-ce dû au fait que nous allions dans un club branché de Pékin où se retrouve nuit après nuit la jeunesse dorée chinoise, les fils et filles à papa qui s'ennuient mollement sur la piste de danse, tellement ils ont de fric à claquer. Je n'aime pas vraiment ce genre d'endroits, mais d'un point de vue sociologique, le spectacle est intéressant (et d'un point de vue esthétique aussi, parfois) et puis nous avions un tarif spécial qui comprenait pas mal d'alcool. Le plus gros problème, c'est que le principe de ce rendez-vous était de faire connaissance, or la musique était devenue si forte qu'on était obligé de s'égosiller pour aligner trois mots.
Mais je suis resté jusqu'à un peu plus d'une heure du matin. Malgré la distance, j'ai décidé de ne pas prendre de taxi (le métro était déjà fermé) et de rentrer à pied, ce qui m'a pris une bonne heure, mais il ne faisait pas trop froid et le ciel s'était dégagé. Rentrer éméché à pied à travers Pékin déserte sous les étoiles : bonne expérience. Je n'ai quasiment pas croisé âme qui vive au cours de mon parcours. Seuls des travailleurs affairés à réparer un trottoir. Bienvenue au pays de l'ouvrier et de la paysanne, les gars. Travaillez la nuit par 5 °C pour une tâche pas franchement urgente, ça vous fera du bien. Quand je suis arrivé dans mon quartier, la rue principale était quasiment fermée par de grosses grilles. Il restait seulement un petit passage pour rentrer. En descendant la rue déserte, j'ai constaté que chaque entrée de hutong était fermée par des grilles hautes et très lourdes. Pour rentrer chez moi, j'ai bien été obligé de forcer le passage : j'ai tiré une des grilles en la faisant grincer bruyamment sur le sol et je me suis faufilé dans l'espace ainsi créé. Un obstacle de franchi. Mais je me suis retrouvé assez ennuyé devant la porte de mon hôtel, car elle était fermée à clef. J'ai frappé et un genre de militaire endormi est venu m'ouvrir en marmonnant un truc, que je n'ai pas saisi, car je comprends fort mal le mandarin marmonné.
25 novembre 2013

On le comprend bien, quand on rentre à 3 heures du matin d'un club, il est très difficile de se lever aux aurores pour aller assister au lever de drapeau sur la Place Tian An Men ou aller où que ce soit. J'ai dormi tout ce que j'ai pu jusqu'à 11 heures, dérangé par des chinois qui s'étaient assis à une table dans la cour de mon hôtel juste devant ma porte et qui parlaient – chinois, de surcroît – sans ménagement aucun pour les pauvres fêtards du dimanche soir.

Il fallait quand même que je me bouge un peu, car j'avais le rendez-vous officiel avec YPT pour une séance d'orientation sur notre voyage en Corée du Nord. La journée était magnifique et j'ai repris les photo de mon quartier que j'avais prises la veille, mais cette fois sans la grisaille en fond. Je n'ai pas eu le temps de prendre un vrai repas alors j'ai pris sur le pouce un petit sandwich à l’œuf pas mauvais du tout au pied de l'hôtel où nous avions rendez-vous. La séance a mis du temps à démarrer, et moi je regardais ce beau soleil à l'extérieur gâché car nous étions obligés de rester à l'intérieur à attendre je ne sais quoi. J'ai reçu mon « visa », en fait une carte touristique qui n'est pas apposée dans le passeport et que je devrai rendre à la sortie de la Corée du Nord. Nos guides occidentaux – un Néo-Zélandais et un Australien, un qui accompagnera ceux qui prennent le train à l'aller et l'autre qui sera avec les personnes qui prennent l'avion – sont très enthousiastes et nous ont donné plusieurs informations pratiques, la plus importante étant de faire preuve de bonne volonté et de respect envers le pays et le régime, afin que les guides soient contents de nous et qu'ils puissent nous montrer des choses un peu différentes. J'espère que tout le monde jouera le jeu.
La séance terminée, je me suis retrouvé avec Antoine, un Québécois avec lequel j'avais sympathisé au club – affinités linguistiques obligent –, à aller visiter le parc du Temple du ciel, un magnifique espace boisé dans lequel se trouvent de somptueux temples. Nous en avons fait le tour jusqu'au coucher du soleil, puis nous avons traversé une bonne partie de la ville à pied pour aller dans un restaurant servant la spécialité de Pékin, le canard laqué, à un prix intéressant. Cela nous a pris une bonne heure et en arrivant j'avais très faim mais après toute cette marche et le petit repas que j'avais pris à midi, je l'avais bien mérité, mon canard. Nous nous sommes assis dans la cour intérieure du restaurant, réchauffés par le poêle à gaz que nous avons demandé d'allumer, et nous avons commandé le canard laqué. Une heure d'attente, nous a dit la serveuse. Tant pis. On commandera d'autres choses en attendant : une soupe aux épinards et des « appetizing fungus ». Il n'y a qu'en Asie qu'on peut commander un plat avec un nom pareil et manger un plat vraiment excellent de shiitakes à l'ail et au vinaigre.
Le canard est arrivé, vraiment excellent. Cependant j'attendais un deuxième service – je ne peux pas croire qu'on ait mangé un canard entier – qui n'est jamais venu. Le patron nous a assuré que c'était tout ce qu'il y avait. J'avais encore faim. Nous sommes retournés dans le froid chercher une station de métro qui n'existe pas encore puis chacun est rentré chez soi. Demain il faut se lever tôt pour être à l'aéroport à 10 heures pour faire un voyage qui s'annonce hors du commun (et hors du 21e siècle).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire