Séoul
– Pékin
23
novembre 2013
Le
réveil a été dur comme peut l'être un réveil après trois heures
de sommeil et une nuit arrosée. Mais tout était déjà prêt il n'y
avait quasiment plus qu'à partir. J'ai pris une dernière fois une
maudite douche sans pression avec de brusques changements de
température – spécialité de V Mansion – pour ne pas trop
incommoder mon futur et éventuel voisin d'avion puis nous nous
sommes mis en route, laissant Seamus (comme se faisait appeler le
gardien de V Mansion) ronfler sur le canapé.
En
route vers l'aéroport, pendant un transfert dans le métro, nous
avons vu Mena qui, lui aussi, partait à peu près à la même heure
que moi. María partait un peu plus tard mais elle m'accompagnait
pour ne pas se perdre dans le métro et pour être tranquille à
l'aéroport bien à l'avance. Moi en revanche je suis arrivé juste à
temps pour attraper mon vol. J'ai profité de l'Internet gratuit et
libre de l'aéroport pour faire des vérifications de dernière
minute sur le meilleur moyen de contourner les restrictions qui
s'appliquent à l'Internet en Chine puis j'ai embarqué en ne
manquant pas de dire au revoir à María, qui m'a supporté pendant
presque un mois. Félicitations à elle et merci pour la bonne
compagnie. Mieux vaut voyager seul que mal accompagné, mais bien accompagné c'est encore mieux.
Pendant
le vol, j'ai eu la bénédiction d'avoir un Chinois envahissant à
côté de moi. C'est limite s'il ne dormait pas sur moi. En tout cas
l'accoudoir du milieu, c'était le sien, surtout quand il voulait me
parler, ou quand il aspirait ses nouilles au poulet. Il était sympa
mais je n'étais pas d'humeur à parler. Je dois dire que
j'appréhendais un peu l'arrivée en Chine. Après un mois intense à
profiter d'un pays développé propre, aux mœurs douces, je n'ai pas
eu le temps de me préparer à ce que j'imaginais être une ville
chaotique, surpeuplée, bruyante, sale, avec des gens brusques qui
crachent partout. Mais la transition s'est faite en douceur, par un
aéroport moderne sans files d'attente, où tout est clairement
indiqué en anglais. La douanière m'a dévisagé un moment en comparant ma
trogne à la photo sur mon passeport – qui date de quand j'étais
rasé – et elle m'a demandé avec circonspection quel était mon
nom complet. Paris, Jean-Michel, que je lui réponds, conformément à
ce que j'avais inscrit dans la fiche d'entrée. Mais elle voyait que
j'avais un nom à rallonge sur mon passeport. « Et Christophe,
Charles », demanda-t-elle en massacrant mes deuxième et troisième prénoms. Ah ben oui, c'est moi aussi, que je lui réponds. Elle a hésité encore deux secondes avant d'apposer le
tampon, puis schlak ! j'étais admis en Chine.
Je
ne savais pas du tout comment me rendre à l'adresse de mon hôtel.
J'avais le coordonnées sur mon téléphone avec un bout de carte, mais je
ne savais pas à quelle station de métro descendre. Je suis quand
même monté dans le train express pour le centre-ville – ce qui me semblait une chose raisonnable à faire –, un peu dans
les vapes, le cerveau à moitié éteint, en me disant que je
trouverais bien un moyen. Le temps était clair et il avait l'air de
faire bon à l'extérieur. Dans une certaine mesure le paysage me
rappelait la Russie : grands ensembles d'immeubles, forêts de
bouleaux, peu de relief, petites routes pour mener aux habitations,
usines. Puis le train s'est engouffré dans un tunnel et en
ressortant nous étions en ville : Pékin et son smog. C'est alors que mon cerveau
s'est mis en route, j'ai sorti la carte fournie par Lonely Planet,
les indications de mon petit plan sur mon téléphone, j'ai recoupé
les informations et tout fut d'un seul coup très clair. Pof, pof,
arrivée au terminus du train express de l'aéroport, changement pour
la ligne 2 du métro (style soviétique pauvre : grande halle
avec quai central, piliers simples recouverts de carreaux appartenant
normalement à une salle de bains), direction un truc en chinois,
sortie à Qianmen et voilà ! Y'a plus qu'a trouver la ruelle.
En
sortant de la rame de métro, j'avais aperçu un Occidental habillé
comme un clodo avec des chaussures qui avaient l'air d'avoir traversé
le désert, avec pour tout bagage un sac plastique. Je me suis demandé ce
qu'il faisait là. Bon, peut-être un ancien banquier venu travailler
en Chine qui est devenu fou, ou un truc du style. Une curiosité
locale quoi. Bon, je me concentre à nouveau sur mon hôtel. Je sors
du métro, je croise la foule qui se presse pour rentrer et qui doit
passer au scanner tous les sacs, bagages, etc., je descends et
remonte avec ma valise trois séries d'escaliers pour pouvoir
traverser les rues en toute sécurité. Je consulte mon plan en bon
touriste paumé que je suis et je me lance le long de l'avenue. Je
marche pendant cinq minutes avant de me rendre compte que je ne
devrais pas être là. La bonne nouvelle, c'est que j'ai vu la place
Tien An Men. La mauvaise, c'est que je suis parti dans la mauvaise
direction. C'est alors que mon clodo occidental vient marcher près
de moi pour me demander en anglais si je ne suis pas perdu. Je lui
dit que c'est bon, que j'ai retrouvé mes sens et que je suis
désormais sur la bonne voie. Puis nous avons commencé à parler, je
lui ai dit que j'étais désorienté parce que je venais d'arriver.
Lui m'a dit qu'il était arrivé il y a deux jours de Mongolie et
qu'il cherchait une banque. De Mongolie? Et tu es arrivé comment,
lui ai-je demandé. À pied. Ce mec a 23 ans et fait le tour du monde
à pied. Ses chaussures ont effectivement traversé le désert. Il
est parti d'Italie il y a presque deux ans, a traversé l'Europe et
le Caucase, l'Asie centrale, l'ouest de la Chine et la Mongolie pour
arriver à Pékin. Après, il va marcher deux semaines jusqu'à la
côte chinoise, prendre un bateau pour la Corée, traverser la
péninsule, prendre un bateau pour le Japon, traverser le Japon,
trouver un bateau pour les États-Unis, faire coucou à ses parents
dans le Minnesota et continuer sa route jusqu'à l'Italie. Pour
traverser l'Atlantique, il avait embarqué sur un voilier à
destination des Pays-Bas qui a été percuté par une baleine. L'équipage a été sauvé par un cargo, ce qui
les a amenés en Italie. Ce type est mon héros. Il est le voyageur
que je voudrais être. Ses amis lui ont créé une page Facebook pour
l'encourager et suivre ses déplacements : Andrew's great
adventures. Il m'a accompagné jusqu'à mon hôtel, paumé dans un
hutong, une ruelle animée du centre-ville de Pékin, à
proximité de la belle rue Qianmen, piétonne et bordée de beaux
bâtiments de type un peu européen datant du 19e siècle.
J'aurais
voulu payer à boire à Andrew, mais il fallait absolument que je
trouve un endroit pour faire ma lessive (je suppose qu'il n'a pas les
mêmes priorités) et que je me repose. Nous nous sommes quittés là,
mais je suis vaguement en contact avec lui par sa page Facebook (https://www.facebook.com/AndrewSiess?fref=ts).
L'hôtel est charmant, dans une maison traditionnelle à cour carrée,
où j'occupe une chambre petite mais confortable donnant sur la cour.
La douche est dans les toilettes mais j'ai enfin une grande serviette
pour me sécher, et non pas un de ces petits bouts de tissus
ridicules qu'on nous prête dans les hôtels coréens. Une
réceptionniste m'a montré où je pouvais faire ma lessive, chez une
tailleuse en fait, dans ma ruelle. Je lui ai confié mes affaires sales de deux
semaines, qu'elle a méticuleusement sorties – slips et chaussettes
compris – pour compter le nombre d'articles et me faire le devis.
Nous avions du mal à nous comprendre mais devant mon tas de
sous-vêtements malodorants et colorés, j'ai saisi que cela me
coûterait 15 euros et que je pourrais venir récupérer le tout le
lendemain à 16 heures.
Je
suis retourné dans ma chambre publier un billet pour mon blog, ce
qui m'a pris une bonne partie de la soirée, pour vous, mes nombreux
fans. Un peu avant 22 heures, je suis sorti chercher à manger dans
les ruelles alentours. Beaucoup de néons, de restaurants, de
vendeurs ambulants. Des rabatteurs, des magasins de bonbons chinois
très colorés. J'ai commencé par faire un tour du quartier en
remontant l'avenue piétonne Qianmen, déjà plus très animée. J'ai
voulu rentrer dans un resto réputé où on sert un excellent canard
rôti, mais la fille de la réception m'a dit la bouche pleine de
biscuit qu'ils fermaient à 20 heures. Soit, c'est pas les restos qui
manquent. La Chine, c'est un peu le plus grand restaurant chinois du
monde. Il y en a partout. Mon choix s'est porté sur un grand resto
plein de Chinois avec de belles photos de beaux plats. J'ai commandé
un plat de raviolis (pas mal) et un poisson aux haricots rouges,
plein de saveurs mais baignant dans un peu trop d'huile et très
difficile à manger. Le tout pour 9 euros. Dernier petit tour avant
de rentrer à l'hôtel, mais pas longtemps parce que les nuits
pékinoises sont fraîches et que, bien qu'il fût encore tôt, l'ambiance retombait déjà. On croise pas mal d'Occidentaux. À
l'hôtel, bien au chaud, je me suis quasiment endormi sur mon
ordinateur.
Pékin
24
novembre 2013
Sur
les conseils de mon envahissant voisin d'avion, j'avais décidé de
me lever tôt et partir visiter aujourd'hui la grande Muraille. Et
puis avant de me coucher, prenant pleinement conscience que je
n'avais dormi que trois heures la veille, je me suis dit qu'il serait
quand même préférable de dormir un peu pour récupérer. J'ai donc
fait la grasse matinée, fait une publication sur mon blog puis j'ai
pointé le nez hors de l'hôtel vers midi.
Je
me suis baladé quelques minutes dans mon quartier, ai acheté des
timbres à la poste (dans ce beau pays communiste, paradis des
travailleurs, la poste est ouverte le dimanche, donc) à un prix
raisonnable (environ le dixième de ce que me proposait la vendeuse
de cartes postales la veille, qui m'a même proposé une réduction,
ce que j'avais trouvé louche, à juste titre), puis je suis allé
trouver un restaurant de raviolis à proximité recommandé par le
Lonely Planet. Personne ne pouvait m'expliquer avec précision en
anglais quels étaient les prix et la quantité de ce qui était
indiqué dans le menu alors j'ai commandé deux portions de raviolis,
ce qui s'est avéré une quantité audacieuse pour l'extensibilité de ma paroi stomacale. Qu'à cela ne tienne,
c'est pas tous les jours qu'on mange dans un restaurant qui a nourri
les grands de ce monde à Davos (je l'ai vu dans une vidéo de
propagande qu'ils diffusaient). Si les raviolis étaient frais et
bien assaisonnés, la note en revanche fut salée.
Après
le repas je suis retourné me mêler à la foule des hutongs
puis je suis allé voir la fameuse place Tian An Men, sur laquelle on
ne pénètre que par des passages souterrains où il faut montrer
patte blanche, comme à chaque fois qu'on prend le métro :
passage des sacs au scanner et éventuellement palpation corporelle superficielle (et pas du tout érotique).
J'ai pu admirer sur la place les plus grandioses monuments et
bâtiments de style mastodonto-communiste et avancer vers l'entrée
de la Cité interdite et son portrait de Mao suspendu au-dessus, qui
était pour moi l'image la plus familière de Pékin avant d'y venir.
La
dame du pressing m'avait dit la veille que je pourrais venir chercher
mes affaires propres à 16 heures. J'ai estimé que cela voulait dire
« à partir de 16 heures » et après un moment
d'hésitation, je me suis engouffré dans le métro pour me rendre à
un grand marché d'électronique pour tenter d'y trouver l'objectif
pour mon appareil photo que je n'ai jamais reçu après l'avoir
commandé sur Internet. Dans un immeuble d'au moins 11 étages (on
m'a emmené au 11e mais il y en avait plus), on peut trouver toutes
sortes de gadgets – téléphones, jeux, appareils photos – mais
je n'ai pas aimé la méthode pressante qu'avaient les vendeurs pour faire venir
le client chez eux. J'ai quand même demandé des renseignements, on
m'a emmené voir quelqu'un qui parlait anglais mais finalement je
suis reparti bredouille parce que je ne savais pas trop comment m'y
prendre pour trouver l'article qui m'intéressait à bon prix. On me
proposait l'objectif que je voulais au prix européen. J'ai essayé
de marchander mais la vendeuse ne semblait pas vouloir jouer à ce
jeu-là, alors que je pensais que c'était la règle. Au prix que
j'ai proposé, elle m'a présenté un autre objectif, moins
performant, du coup j'ai décidé de partir, malgré son air
offusqué. « No buy today? » « No buy, sorry ».
Je
suis rentré dans mon quartier chercher mes affaires propres chez la
tailleuse/laveuse/buandeuse. Ravi d'avoir des affaires sensiblement
moins odorantes. Je suis resté un petit moment dans ma chambre
d'hôtel pour m'occuper de mon blog et me préparer pour la soirée,
puis je suis parti manger une bonne soupe de nouilles maison au bœuf
dans mon quartier avant d'aller au rendez-vous avec les responsables
de YPT, l'agence de voyages avec laquelle je pars en Corée du Nord,
pour rencontrer d'autres participants au voyage et nos guides
occidentaux dans un contexte informel.
Il y
a toutes sortes de nationalités dans notre groupe, quelques
Européens, des Américains, un Québécois, des Australiens. Peu de
filles, en revanche, et la moyenne d'âge est assez basse. Mais
peut-être était-ce dû au fait que nous allions dans un club
branché de Pékin où se retrouve nuit après nuit la jeunesse dorée
chinoise, les fils et filles à papa qui s'ennuient mollement sur la
piste de danse, tellement ils ont de fric à claquer. Je n'aime pas
vraiment ce genre d'endroits, mais d'un point de vue sociologique, le
spectacle est intéressant (et d'un point de vue esthétique aussi,
parfois) et puis nous avions un tarif spécial qui comprenait pas mal
d'alcool. Le plus gros problème, c'est que le principe de ce
rendez-vous était de faire connaissance, or la musique était devenue
si forte qu'on était obligé de s'égosiller pour aligner trois
mots.
Mais
je suis resté jusqu'à un peu plus d'une heure du matin. Malgré la
distance, j'ai décidé de ne pas prendre de taxi (le métro était
déjà fermé) et de rentrer à pied, ce qui m'a pris une bonne
heure, mais il ne faisait pas trop froid et le ciel s'était dégagé.
Rentrer éméché à pied à travers Pékin déserte sous les
étoiles : bonne expérience. Je n'ai quasiment pas croisé âme
qui vive au cours de mon parcours. Seuls des travailleurs affairés à
réparer un trottoir. Bienvenue au pays de l'ouvrier et de la
paysanne, les gars. Travaillez la nuit par 5 °C pour une tâche pas
franchement urgente, ça vous fera du bien. Quand je suis arrivé
dans mon quartier, la rue principale était quasiment fermée par de
grosses grilles. Il restait seulement un petit passage pour rentrer.
En descendant la rue déserte, j'ai constaté que chaque entrée de
hutong était fermée par des grilles hautes et très lourdes.
Pour rentrer chez moi, j'ai bien été obligé de forcer le passage :
j'ai tiré une des grilles en la faisant grincer bruyamment sur le
sol et je me suis faufilé dans l'espace ainsi créé. Un obstacle de
franchi. Mais je me suis retrouvé assez ennuyé devant la porte de
mon hôtel, car elle était fermée à clef. J'ai frappé et un genre
de militaire endormi est venu m'ouvrir en marmonnant un truc, que je
n'ai pas saisi, car je comprends fort mal le mandarin marmonné.
25
novembre 2013
On
le comprend bien, quand on rentre à 3 heures du matin d'un club, il
est très difficile de se lever aux aurores pour aller assister au
lever de drapeau sur la Place Tian An Men ou aller où que ce soit. J'ai dormi tout ce que
j'ai pu jusqu'à 11 heures, dérangé par des chinois qui s'étaient
assis à une table dans la cour de mon hôtel juste devant ma porte
et qui parlaient – chinois, de surcroît – sans ménagement aucun
pour les pauvres fêtards du dimanche soir.
Il
fallait quand même que je me bouge un peu, car j'avais le
rendez-vous officiel avec YPT pour une séance d'orientation sur
notre voyage en Corée du Nord. La journée était magnifique et j'ai
repris les photo de mon quartier que j'avais prises la veille, mais
cette fois sans la grisaille en fond. Je n'ai pas eu le temps de
prendre un vrai repas alors j'ai pris sur le pouce un petit sandwich
à l’œuf pas mauvais du tout au pied de l'hôtel où nous avions
rendez-vous. La séance a mis du temps à démarrer, et moi je
regardais ce beau soleil à l'extérieur gâché car nous étions
obligés de rester à l'intérieur à attendre je ne sais quoi. J'ai
reçu mon « visa », en fait une carte touristique qui
n'est pas apposée dans le passeport et que je devrai rendre à la
sortie de la Corée du Nord. Nos guides occidentaux – un
Néo-Zélandais et un Australien, un qui accompagnera ceux qui
prennent le train à l'aller et l'autre qui sera avec les personnes
qui prennent l'avion – sont très enthousiastes et nous ont donné
plusieurs informations pratiques, la plus importante étant de faire
preuve de bonne volonté et de respect envers le pays et le régime,
afin que les guides soient contents de nous et qu'ils puissent nous
montrer des choses un peu différentes. J'espère que tout le monde
jouera le jeu.
La
séance terminée, je me suis retrouvé avec Antoine, un Québécois
avec lequel j'avais sympathisé au club – affinités linguistiques
obligent –, à aller visiter le parc du Temple du ciel, un
magnifique espace boisé dans lequel se trouvent de somptueux
temples. Nous en avons fait le tour jusqu'au coucher du soleil, puis
nous avons traversé une bonne partie de la ville à pied pour aller
dans un restaurant servant la spécialité de Pékin, le canard
laqué, à un prix intéressant. Cela nous a pris une bonne heure et
en arrivant j'avais très faim mais après toute cette marche et le
petit repas que j'avais pris à midi, je l'avais bien mérité, mon
canard. Nous nous sommes assis dans la cour intérieure du
restaurant, réchauffés par le poêle à gaz que nous avons demandé
d'allumer, et nous avons commandé le canard laqué. Une heure
d'attente, nous a dit la serveuse. Tant pis. On commandera d'autres
choses en attendant : une soupe aux épinards et des
« appetizing fungus ». Il n'y a qu'en Asie qu'on peut
commander un plat avec un nom pareil et manger un plat vraiment
excellent de shiitakes à l'ail et au vinaigre.
Le
canard est arrivé, vraiment excellent. Cependant j'attendais un
deuxième service – je ne peux pas croire qu'on ait mangé un
canard entier – qui n'est jamais venu. Le patron nous a assuré que
c'était tout ce qu'il y avait. J'avais encore faim. Nous sommes
retournés dans le froid chercher une station de métro qui n'existe
pas encore puis chacun est rentré chez soi. Demain il faut se lever
tôt pour être à l'aéroport à 10 heures pour faire un voyage qui s'annonce hors du commun (et hors du 21e siècle).
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