Sud
de Jeju
21
novembre 2013
Il
n'est pas encore tout à fait 20 heures et je suis déjà dans ce qui
me sert de lit. Dans ma chambre, très vaste, je n'ai ni chaise, ni
table, ni lit. J'ai profité du fait que je ne partage pas cette chambre avec
d'autres pensionnaires pour superposer plusieurs couvertures épaisses
afin que la nuit soit moins dure. Ma cellule, avec ses cloisons et
son plafond en lamelles de bois, ressemble à un sauna, mais elle
n'est pas encore chauffée. On m'a promis que sous le lino, l'ondol
– le plancher chauffant – serait mis en route à partir de 23
heures. Il n'y a pas de connexion internet. Mon ordinateur vient de
trouver un réseau, auquel il s'est connecté, mais le lien avec le
reste du monde a été perdu presqu'aussitôt.
Je
ne suis pas en Corée du Nord. Je ne suis pas en prison non plus. Je
suis toujours sur l'île de Jeju, dans un temple bouddhiste qui
propose des formules d'hébergement pour touristes fauchés,
visiteurs en quête de spiritualité et curieux comme moi.
Si
cela n'avait tenu qu'à moi, j'aurais fait fi de cette occasion qui
s'offrait mais il se trouve que je voyage avec une jeune femme
qui s'intéresse à la spiritualité des moines bouddhistes et qui
tenait absolument à être hébergée dans un temple pendant notre
voyage en Corée du Sud. Moi, pas franchement enthousiaste mais intéressé par l'expérience, j'ai accepté de la suivre, pour voir.
Nous
avions rendez-vous à 16 heures au temple de Yakcheon-sa, à 20
minutes en bus de Seogwipo, où nous avons passé la nuit précédente,
ce qui, en théorie, nous laissait une bonne marge pour faire du
tourisme le matin. De fait, la marge a été réduite parce que nous
avons traîné jusqu'à midi et, de toute façon, tout ce qui est
intéressant à voir se trouve loin de Seogwipo, en particulier dans
l'autre direction. Nous avons quand même trouvé dans le guide une
zone proche de Yakcheon-sa qui avait deux ou trois sites dignes
d'intérêt, comme des musées, une chute d'eau, des colonnes de lave
au bord de la mer, un jardin botanique, etc. Nous n'avons rien vu de
tout cela.
Nous
sommes arrivés tôt au temple pour confier nos valises jusqu'à
16 heures, puis nous avons longé à pied la route côtière en
espérant trouver un endroit où prendre un bon repas, pensant que
notre repas du soir au temple serait bien frugal. Il n'y avait pas
grand chose le long de cette route et nous avons décidé de ne pas
faire les difficiles, c'est pourquoi nous sommes rentrés dans le premier restaurant que nous avons rencontré. On y servait du porc – blanc ou noir – grillé
devant nous au barbecue. Le repas a pris du temps et il nous en est resté peu pour découvrir le coin. Nous avons marché un peu plus
loin, passant un musée de la culture africaine, de nombreux
complexes hôteliers, un centre de conférences, des vergers de
mandariniers et des piments étalés sur le trottoir pour sécher au
soleil. Tout ce que nous avons eu le temps de voir, c'est les
colonnes hexagonales de lave au bord de la mer, mais de loin
seulement, car nous ne voulions pas partir du mauvais pied avec les
moines en arrivant en retard.
Au
temple, un moine sympathique et maîtrisant assez bien l'anglais nous
a montré nos chambres (voir la description plus haut) et le
vestiaire où trouver des vêtements adaptés à la vie au temple à
nôtre taille. Il nous a indiqué la direction des toilettes et nous
a donné rendez-vous une heure plus tard, à 17h30, au réfectoire
pour le diner, sans plus d'explications. Assommé par le soleil, le
vent, le cochon d'à midi et la marche, j'ai fait une sieste éclair
dans ma cellule avant de me rendre à la cantine.
Dans
ma chambre, une affiche accrochée en évidence – oui, on ne voit
qu'elle, étant donné le dépouillement de la pièce – donne
aimablement quelques conseils sur la vie dans un temple. La règle
générale c'est qu'il faut être calme et manifester sa paix
intérieure à tout moment. Il faut saluer les gens qu'on croise dans
les locaux, il faut être propre et discret. Cela s'applique aussi
aux repas pris en commun, qu'il est interdit de manquer : chacun
est tenu de manger en silence, de ne pas parler pour ne rien dire, de
s'abstenir de faire des bruits de bouche en mangeant et même de faire tinter les couverts. Une atmosphère propre à la réflexion sur
la bénédiction que représente un repas chaud trois fois par jour,
m'imaginais-je.
Nous
étions les seuls touristes à la cantine vêtus de nos habits de
temple roses. Les gens sur place étaient aimables et nous ont
invités à nous servir. J'ai délicatement déposé dans mon assiette de petites portions de riz
et de légumes, ne souhaitant pas dévoiler tout de suite que, dans
la vie civile, je suis un goinfre. De toute façon nous avions déjà
pris un gros repas presque en milieu d'après-midi et nous n'avions
pas très faim. Nous nous sommes installés autour d'une table ronde
avec d'autres gens – des hommes surtout, mais aussi des femmes –
qui n'étaient pas des moines, peut-être des gens qui travaillent
sur place. Ils n'étaient certes pas bien bavard mais ils y allaient
de bon cœur avec les bruits de bouche et les tintements de couverts.
Tout le monde s'était servi de grosses portions de nourriture et se
bâfrait bruyamment sans aucun égard pour les règles que nous avons
vues dans nos chambres. Là-dessus deux femmes se sont installées
pour manger en tapant la conversation avec les moines sans se soucier
le moins du monde du niveau sonore. María et moi échangions des
regards interloqués, car nous avions bien lu les mêmes règles.
Toujours
est-il que ce qu'il y avait à manger était très bon. Pas de viande
(mis à part les pucerons sur le chou), seulement légumes,
patate douce, kimchi, soupe de légumes, pousses de soja et pâte
de soja et de piment pour donner du goût. L'homme qui nous a invités
à nous servir au « buffet » s'était concocté avec les
aliments mis à disposition un bibimbap (riz mélangé) dans
un bol. D'autres roulaient les différents légumes et le riz avec un
peu de pâte de soja épicée dans une feuille de chou. Les gens –
les femmes surtout – nous souriaient et nous saluaient. Il y avait
assez peu de monde dans le réfectoire, une quinzaine de personnes
tout au plus. On nous faisait des signes de manger le chou en le
trempant dans la pâte de soja épicée. Je n'avais pas vu ça encore
en Corée mais ici tout le monde semblait le faire. Chacun mange à
son rythme la quantité qu'il souhaite. On peut se resservir tant
qu'on veut. Quand on a fini, on quitte la table et on va laver sa
vaisselle dans les éviers prévus à cet effet. Certains font une
prière avant de quitter la table, mais pas tous. Finalement ce n'est
pas du tout contraignant.
Le
moine qui nous avait accueillis plus tôt est venu nous voir à notre
table pour nous dire de nous rendre au bâtiment principal, la grande
salle du Bouddha, à 19 heures, quand on entendrait la grosse cloche.
Celle-ci a retenti bien avant, à 18h30, alors que nous venions tout
juste de braver le froid dans nos habits de temple pour aller visiter ladite salle. L'architecture religieuse locale, même si
je la trouve toujours très belle, ne me surprend plus. J'ai vu des
tas d'autres temples pendant le voyage et s'il y a quelques
variations, notamment en termes de taille, un temple ressemble à un
autre. Aujourd'hui, en faisant le tour librement à l'intérieur de
la salle de prière, étant autorisé à monter aux étages, je me
suis dit que si les toits des temples n'étaient pas si asiatiques,
l'architecture coréenne passerait quasiment inaperçue au milieu des
alpages parmi les chalets : beaucoup de bois, des motifs laqués,
colorés, riches et fleuris. Je n'aurais pas été choqué outre
mesure de voir une horloge coucou derrière le Bouddha.
Comme
dans une mosquée, on marche pieds nus à l'intérieur des pièces.
J'aime ce principe. On se sent chez soi. Pendant que nous visitions,
une des dames qui mangeait avec nous s'occupait de ranger la pièce
avant la prière du soir. Elle ramassait des paquets de riz posés
sur l'autel. J'ai vu ces paquets de riz à l'entrée de la salle :
ils indiquent qu'il s'agit d'offrandes de riz au Bouddha. Dans la
première partie de la salle, juste après l'entrée, sous la galerie
du premier étage pendent des lanternes auxquelles sont suspendus des
mots, en chinois et en coréen. Je ne comprends pas mais c'est très
joli. La partie principale de la salle de prière est très haute.
J'imagine que le concept de grandeur devant le sacré est perçu de
la même manière dans un temple bouddhiste que dans une cathédrale.
Le Bouddha doré qui trône au centre de l'autel est imposant. Les
dragons enroulés autour des piliers et tendant une lampe au Bouddha
sont aussi assez impressionnants.
Quand
nous sommes revenus pour la prière, nous ne savions pas vraiment
quoi faire. Notre moine de contact, dont nous ne connaissons pas le
nom, nous a donné un horaire en coréen. Nous ne comprenons rien
mais nous savons qu'il faut être debout demain à 4h30. Il nous
explique que c'est pour la prière (du matin). Pendant la prière (du soir), un des hommes
qui mangeait à notre table a posé deux tapis destinés aux
génuflexions devant le Bouddha. On nous a dit de venir mais on nous
a donné aucune explication sur ce qu'on attendait de nous. Ceci dit je crois
qu'on n'attend rien de nous. Ce n'est pas ici que nous allons explorer
la spiritualité. Nous sommes simplement hébergés dans un temple
avec la possibilité d'observer la vie d'un temple. Nous n'en saurons probablement pas
plus sur le bouddhisme, nous devons nous contenter d'observer, ce qui
me convient parfaitement pour l'heure au moment des prières. De
notre poste un peu en retrait, nous étions au premières loges pour
voir les moines en ligne devant le Bouddha, passant de la position
debout à la position à genoux et inversement. Puis un moine entonne
un chant que le monsieur à côté de moi suivait en chantant
lui-même avec ferveur. Nous sommes restés debout un moment pour ne
pas manquer de respect aux croyants, mais ayant compris que personne
ne se souciait de notre présence, je me suis assis en tailleur sur
mon tapis et j'ai écouté le chant, qui était rythmé par les coups de
percussion creuse. À la fin de la psalmodie, tout le monde s'est
assis confortablement à sa place et le silence s'est fait. Moment de
méditation, je suppose.
Je
suis resté quelques minutes pour prendre des photos. La plupart des
gens sont partis, sauf un moine resté réciter des prières
chantées. Il n'y a plus rien à faire à 19h30 à Yakcheon-sa, sauf
dormir ou raconter sa journée à son ordinateur si on en a un.
Jeju
- Séoul
22
novembre 2013
Le
bon côté d'un séjour en temple, c'est qu'on est obligé d'adopter
un rythme plus sain. On se couche tôt, on se repose tant bien que
mal sur le lit de fortune – qui n'est traditionnellement pas un lit
de fortune pour les Coréens – pendant la nuit, on mange de bons
légumes du jardin, on se promène, on médite – ou du moins on
réfléchit –, on ne boit pas d'alcool. Bref, on s'emmerde un peu.
Mais au moins on reprend des forces.
À
4h30 du matin, le moine de service fait retentir la grosse cloche,
qui signale l'appel à la prière dans la grande salle du Bouddha.
J'avais quand même mis mon réveil un quart d'heure avant pour ne
pas louper le moment phare de la matinée. La nuit est fraîche à
Jeju en novembre et on ne s'attarde pas dehors pour monter à la grande salle.
Nous sommes arrivés juste au moment du début de la prière.
Personne ne se préoccupait de savoir si nous étions là ou pas.
Nous nous sommes installés discrètement et avons suivi les
bouddhiques matines sagement en tailleur depuis le milieu de la
salle. La célébration s'est déroulée, d'après mon observation,
selon le même schéma que la veille – prière chantée, lecture,
méditation –, le tout en une demi-heure. Le chant était cependant
différent, me semble-t-il, par ailleurs accompagné par les voix des
femmes présentes à la célébration, qui n'y assistaient pas la
veille.
Il
était tôt et il faisait froid. Pas question d'aller gambader dans
la forêt (surtout que les arbres sont le terrain de chasse de fort
belles mais énormes araignées qui tissent des toiles de parfois
plusieurs mètres de diamètre), ni d'aller marcher sur la plage (qui
n'est accessible que par un chemin dangereusement praticable de
nuit), et puis en fin de compte la nuit avait été relativement
courte, donc avant l'heure du petit-déjeuner, à 6h30, il nous
restait une heure et demie que nous pouvions aisément mettre à
profit pour finir la nuit. Sans grand succès toutefois.
Le
petit-déjeuner était, comme la veille, constitué de riz et de
légumes, ainsi que d'un bouillon de tofu. J'ai voulu me faire un
bibimbap et, pour ce faire, il fallait que je rajoute la pâte
de soja épicée, mais elle était n'était pas présentée. Je me
suis servi d'une pâte qui était dans un bol recouvert d'une
assiette, suscitant les hauts-cris d'une des pensionnaires, qui me
l'a enlevée du bol pour la mettre dans un plat séparé, me faisant
des signes que j'ai compris comme signifiant « ce n'est pas
bon, c'est trop épicé, c'est pas un truc qui se mange le matin,
jeune ignorant occidental, si sympathique de naïveté ».
Souhaitant néanmoins assaisonner mon bibimbap, j'ai remis la
sauce dans mon bol et ai mélangé le tout. C'était certes épicé
mais bon quand même. À la fin du repas, une des personnes qui
faisait des « slurps » et des « miaks miaks »
avec sa bouche, accompagnés de « tocs » et « dings »
avec ses couverts est venu me montrer deux bols, l'un rempli de sauce
piquante et l'autre de pâte de soja, m'expliquant dans son idiome et
avec des gestes qu'il faut les mélanger pour créer l'assaisonnement
du bibimbap.
À
la fin de son petit-déjeuner, un moine vaguement anglophone est venu
nous dire que notre prochain rendez-vous – cérémonie du thé et
enfilage de perles – était fixé à 9 heures. Comme précédemment,
il faisait encore trop froid et trop nuit pour enfiler des vêtements
civils et aller gambader dans la campagne, donc nous sommes allés
nous recoucher. La sonnerie du réveil m'a tiré d'un sommeil
profond. J'avais prévu un peu de marge pour prendre une douche, mais
personne ne m'avait dit où se trouvent les douches, et du reste je
n'avais pas de serviette. Notre moine de contact est venu frapper aux
portes un peu avant 9 heures pour nous proposer une promenade au bord
de la plage. Un peu endormis, nous l'avons suivi hors du temple
affublés de nos frocs roses et de nos chaussures de marche pour
descendre à la mer. Nous avons longé la route principale quelques
mètres puis le petit ruisseau qui passe en contrebas du temple en
marchant sur de grosses pierres et en évitant les détritus, jusqu'à
la mer. Là, le moine a choisi trois pierres proches d'une chute
d'eau sur lesquelles il nous a priés de nous asseoir. Là,
réchauffés par le soleil qui se levait au dessus de l'horizon et
bercés par le bruit de l'eau qui coulait, nous avons été initiés
à la prière bouddhiste, en se souhaitant une vie libre et heureuse,
en souhaitant ensuite à toute créature sur terre une vie libre et
heureuse et en souhaitant à notre famille et nos amis une vie libre
et heureuse. Après toute une soirée et une matinée quasiment
livrés à nous mêmes sans bien savoir quoi faire, le contact
prolongé avec ce sympathique moine était bienvenu, surtout dans des
conditions aussi plaisantes. Nous avons aperçu de loin une des
célèbres plongeuses de l'île de Jeju. Il nous a parlé de sa
religion et de sa vie monastique, nous avons pu parler de nos vies
respectives. Après la séance de méditation, séance photos, puis
nous sommes rentrés par les vergers de mandarines au temple, où il
a préparé du thé vert de Chine que nous avons dégusté ensemble
en poursuivant la conversation. Il nous a appris son nom de moine,
Dong-kwa, expliquant qu'il était autrefois banquier et qu'il menait
une vie effrénée à Séoul, où il buvait beaucoup avec ses amis.
Il ne s'est pas étalé sur le sujet mais j'ai eu l'impression que sa
conversion à la vie monastique est une forme de repentance de sa vie
passée. Aujourd'hui, il mène une vie simple rythmée autour de la
prière et des repas. Comme tout Sud-Coréen qui se respecte,
néanmoins, il ne se départit pas de son téléphone intelligent,
qu'il consulte régulièrement, il est connecté à Facebook et a des
amis dans le monde entier. C'était une petite déception d'apprendre
que les moines bouddhistes vivent finalement comme tout le monde mais
c'est aussi ce qui les rend plus proches du commun des mortels.
Notre
ami le moine nous a montré comment réaliser un rosaire bouddhiste
constitué de 108 perles, puis il nous est resté juste un peu de temps
pour faire une dernière série de photos du temple avant de prendre
un dernier repas à midi – un peu toujours le même menu mais cette
fois avec en sus des nouilles de patate douce que j'adore.
Nous
avons repris nos habits civils et avons débattu un moment de
l'opportunité de s'arrêter visiter encore un quelconque site sur
l'île. Nous avons jugé plus raisonnable de se contenter d'aller à
l'aéroport, d'enregistrer nos bagages et d'attendre là. Le temps
est passé très vite à l'aéroport et quasiment avant qu'on s'en
rende compte, nous étions déjà de retour à Gimpo par le vol de
Korean Air. J'ai remarqué que la capillarité des hôtesses de l'air
de la Korean semblait être normalisée. Dans ce vol-ci, toutes les
femmes portaient leurs cheveux longs en chignon tenu par une barrette
bleu ciel en forme de ruban croisé. Au vol aller, il y avait des
hôtesses qui portaient le chignon mais les autres arboraient toutes
une coiffure années 60 comme la mère de Boule, de Boule et Bill.
María me dit que c'est le style coréen en général mais moi je
pense que c'est un effort de standardisation de la part de la
compagnie aérienne.
Arrivés
à Séoul, pas le temps de traîner : il faut que nous
exploitions au maximum notre dernier « Friday on fire »
en Corée du Sud et à Séoul en bonne compagnie. Nous avons regagné
nos pénates séoulots au V Mansion, vite réorganisé nos valises en
vue du grand départ du lendemain, pris une douche puis nous sommes
allés retrouver nos collègues et leurs amis pour aller manger dans
un marché où de nombreux étals servent des choses grillées et
frites, et boire du soju pour marquer notre départ. Après un repas
joyeux assis sur des bancs chauffés au milieu de la foule, nous
sommes revenus à Sangsu pour trouver un endroit où pousser à
nouveau la chansonnette. Lim, une amie coréenne de Mena qui nous
accompagnait pour la soirée, nous a emmenés dans un bon karaoké.
Les prix semblaient raisonnables mais heureusement nous nous sommes
rendu compte qu'ils ne servaient pas d'alcool. Nous avons vite pris
le parti de revenir dans le karaoké où nous étions allés le
week-end précédent. Nous étions plusieurs à devoir nous lever tôt
le lendemain pour partir prendre l'avion mais je voulais continuer à
m'amuser. La raison l'a emporté et ce n'est qu'au moment de payer
que je me suis rendu compte qu'il était déjà 4 heures du matin. Et
maintenant (le lendemain) je le paye. Arrivés à l'auberge, nous
avons eu la surprise de voir notre ami
coréano-irlando-je-jure-en-espagnol qui faisait une fête bien
arrosée avec quelques amis et un Allemand qui, lui, peut-être,
aurait voulu dormir et qui avait l'air un peu paumé. Ils nous ont
proposé de nous joindre à eux mais là non, quand même, faut pas
déconner.
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