dimanche 24 novembre 2013

Pendant ce temps, à Seogwipo

Seogwipo
19 novembre 2013

Se pourrait-il que l'air de la belle île de Jeju ne nous réussisse pas ? Nous avons commencé la journée assez tard, seulement vers 11 heures du matin, mais María traîne un virus depuis hier et peine à se motiver et moi j'ai été barbouillé la majeure partie de la journée. Ainsi, les merveilles de Jeju nous restent cachées pour aujourd'hui.
 Le temps était assez éprouvant : en un quart d'heure, la météo pouvait passer du grand soleil à un crachin froid, puis au grand soleil à nouveau. Et ça a été ainsi toute la journée. Nous avons quand même pu voir deux chutes d'eau à Seogwipo même, la première après avoir fait une longue promenade des deux côtés de la rivière dans un agréable parc, et après avoir cherché des renseignements dans un office de tourisme où la dame à l'accueil ne parlait pas un mot d'anglais. Je n'étais pas d'humeur à jouer aux mimes alors on a pris les brochures qui nous intéressaient et on est partis visiter la chute d'eau à côté. Une chute d'eau quoi. Sympa, joli. Voilà.
Nous avons quitté cette zone près de la mer pour longer le port et trouver à manger dans l'un des nombreux restos qui se trouvent à proximité. Jeju est connue pour ses femmes plongeuses et il paraît que tous les produits de la mer qu'on trouve ici ont été pêchés par ces femmes qui perpétuent une tradition dont j'ignore l'origine (mais je ferais bien de me renseigner). C'est une des choses qui manquent à la gastronomie coréenne, le poisson. Ici, ce n'est pas une denrée qui manque. Malheureusement, les restaurants sont souvent spécialisés, soit poisson, soit autre chose, or María n'aime pas le poisson, donc il faut que je mette à l'épreuve mes talents de persuasion pour que je puisse enfin manger un maquereau grillé. De toute façon, dans l'état où nous nous trouvions, seule une bonne soupe chaude pouvait nous aider. Mais même ça ça n'est pas passé pour María.

Nous avons longé la côte encore quelques minutes pour aller voir la seconde chute d'eau, qui serait la seule en Asie à tomber directement dans la mer. Nous avons descendu la falaise (moyennant 2 000 wons) au milieu d'une horde de lycéens venus, j'imagine, en sortie scolaire et nous avons vu la chute chuter sur les rochers de la plage. Vu. Chute d'eau. Dans la mer. Chouette. À côté de la billetterie pour la cascade, il y avait un autre bureau d'information. Là, une dame très enthousiaste nous a donné toutes les informations que nous souhaitions, dans un anglais tout à fait acceptable, qu'elle avait commencé à apprendre il y a peu de temps.
Fatigués du climat local, nous sommes rentrés à l'hôtel nous reposer, alimenter mon blog et faire une sieste. Ayant retrouvé un peu d'énergie et d'appétit après la sieste, nous sommes allés faire une promenade près du port, puis nous avons essayé de trouver un restaurant recommandé par le Lonely Planet. Malheureusement, nous avions oublié nos guides de voyage à l'hôtel, donc nous sommes repassés à l'hôtel (il commençait à se faire tard) et nous avons cherché notre premier choix de restaurant. Après quelques détours, nous nous sommes retrouvés devant une porte close. Pas de notre faute, il est fermé aujourd'hui et demain. Deuxième choix : même rue, quelques mètres plus haut. De Seogwipo, nous ne connaissions jusqu'à présent que le port, les deux chutes d'eau, un parc, le tout en bord de mer et très calme. Quand nous nous baladions le soir, je pensais que cette petite ville balnéaire ne s'animait qu'en été au bord de l'eau et que c'est la raison pour laquelle la ville me semblait un peu terne. Or en cherchant le deuxième restaurant, nous avons trouvé un quartier très animé, plein de lumière et de jeunes un peu ivres, des restaurants, bars et karaokés à la pelle, dans des rues semi-piétonnes. Comme il y avait du choix, nous avons fait le tour des menus mais nous sommes revenus au restaurant pour lequel nous étions venus, spécialisé dans les gros raviolis coréens – les mandus. J'ai très bien mangé. Les mandus étaient excellents. Mon repas était servi avec une soupe de grosses nouilles (le bouillon était très savoureux), des nouilles froides à la coréenne et un rouleau de gimbap – les makis (sushis roulés) coréens. Mais les mandus étaient si bons que je voulais en recommander une assiette. J'ai été raisonnable et nous sommes retournés à l'hôtel « Little France » dans le froid, fatigués et repus.

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