Seogwipo
19
novembre 2013
Se
pourrait-il que l'air de la belle île de Jeju ne nous réussisse
pas ? Nous avons commencé la journée assez tard, seulement
vers 11 heures du matin, mais María traîne un virus depuis hier et
peine à se motiver et moi j'ai été barbouillé la majeure partie
de la journée. Ainsi, les merveilles de Jeju nous restent cachées
pour aujourd'hui.
Le
temps était assez éprouvant : en un quart d'heure, la météo
pouvait passer du grand soleil à un crachin froid, puis au grand
soleil à nouveau. Et ça a été ainsi toute la journée. Nous avons
quand même pu voir deux chutes d'eau à Seogwipo même, la première
après avoir fait une longue promenade des deux côtés de la rivière
dans un agréable parc, et après avoir cherché des renseignements
dans un office de tourisme où la dame à l'accueil ne parlait pas un
mot d'anglais. Je n'étais pas d'humeur à jouer aux mimes alors on a
pris les brochures qui nous intéressaient et on est partis visiter
la chute d'eau à côté. Une chute d'eau quoi. Sympa, joli. Voilà.
Nous
avons quitté cette zone près de la mer pour longer le port et
trouver à manger dans l'un des nombreux restos qui se trouvent à
proximité. Jeju est connue pour ses femmes plongeuses et il paraît
que tous les produits de la mer qu'on trouve ici ont été pêchés
par ces femmes qui perpétuent une tradition dont j'ignore l'origine
(mais je ferais bien de me renseigner). C'est une des choses qui
manquent à la gastronomie coréenne, le poisson. Ici, ce n'est pas
une denrée qui manque. Malheureusement, les restaurants sont souvent
spécialisés, soit poisson, soit autre chose, or María n'aime pas
le poisson, donc il faut que je mette à l'épreuve mes talents de
persuasion pour que je puisse enfin manger un maquereau grillé. De
toute façon, dans l'état où nous nous trouvions, seule une bonne
soupe chaude pouvait nous aider. Mais même ça ça n'est pas passé
pour María.
Nous
avons longé la côte encore quelques minutes pour aller voir la
seconde chute d'eau, qui serait la seule en Asie à tomber
directement dans la mer. Nous avons descendu la falaise (moyennant
2 000 wons) au milieu d'une horde de lycéens venus, j'imagine,
en sortie scolaire et nous avons vu la chute chuter sur les rochers
de la plage. Vu. Chute d'eau. Dans la mer. Chouette. À côté de la
billetterie pour la cascade, il y avait un autre bureau
d'information. Là, une dame très enthousiaste nous a donné toutes
les informations que nous souhaitions, dans un anglais tout à fait
acceptable, qu'elle avait commencé à apprendre il y a peu de temps.
Fatigués
du climat local, nous sommes rentrés à l'hôtel nous reposer,
alimenter mon blog et faire une sieste. Ayant retrouvé un peu
d'énergie et d'appétit après la sieste, nous sommes allés faire
une promenade près du port, puis nous avons essayé de trouver un
restaurant recommandé par le Lonely Planet. Malheureusement, nous
avions oublié nos guides de voyage à l'hôtel, donc nous sommes
repassés à l'hôtel (il commençait à se faire tard) et nous avons
cherché notre premier choix de restaurant. Après quelques détours,
nous nous sommes retrouvés devant une porte close. Pas de notre
faute, il est fermé aujourd'hui et demain. Deuxième choix :
même rue, quelques mètres plus haut. De Seogwipo, nous ne
connaissions jusqu'à présent que le port, les deux chutes d'eau, un
parc, le tout en bord de mer et très calme. Quand nous nous
baladions le soir, je pensais que cette petite ville balnéaire ne
s'animait qu'en été au bord de l'eau et que c'est la raison pour
laquelle la ville me semblait un peu terne. Or en cherchant le
deuxième restaurant, nous avons trouvé un quartier très animé,
plein de lumière et de jeunes un peu ivres, des restaurants, bars et
karaokés à la pelle, dans des rues semi-piétonnes. Comme il y
avait du choix, nous avons fait le tour des menus mais nous sommes
revenus au restaurant pour lequel nous étions venus, spécialisé
dans les gros raviolis coréens – les mandus. J'ai très
bien mangé. Les mandus étaient excellents. Mon repas était
servi avec une soupe de grosses nouilles (le bouillon était très
savoureux), des nouilles froides à la coréenne et un rouleau de
gimbap – les makis (sushis roulés) coréens. Mais les
mandus étaient si bons que je voulais en recommander une assiette.
J'ai été raisonnable et nous sommes retournés à l'hôtel « Little
France » dans le froid, fatigués et repus.
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